L'interview Objectif J.O : Gwendoline Daudet, membre de l’équipe de France de patinage de vitesse lors des Jeux Olympiques de Pékin 2022

Bonjour Gwendoline, tout d’abord félicitation pour cette sélection ! Quand as-tu appris cette formidable nouvelle ?

Merci, merci !

Je n'ai pas appris la nouvelle le 19 janvier comme tout le monde. Les sélections de notre fédération étaient déjà sorties un peu plus tôt (le 11 janvier), on attendait plus que la confirmation du CNOSF avec impatience !

Ta participation, un objectif ou un rêve ?

Pour moi l'un n'exclut pas l'autre ! C'est beau de vouloir réaliser ses rêves et c'est même ce que doit vouloir tout bon rêveur. Alors je dirais un rêve que j'ai transformé en objectif avec tous les moyens dont je disposais.

Peux-tu rapidement nous présenter ta discipline.

Le short-track c'est du patinage de vitesse sur courte piste sur un anneau de 111,12 mètres délimités par des plots. Le principe est simple : Faire la course. C'est une discipline individuelle avec 3 distances : le 500, le 1000 et le 1500m mais aussi par équipe avec les relais : 2000m pour le mixte 3000m pour le relais feminin et 5000m pour le masculin. Si je devais résumer la discipline en 3 mots (et dieu sait que c'est dure tant la discipline est complexe !) je dirais : Vitesse - Adaptation - Spectaculaire. Je pourrais déblatérer toute la journée dessus mais la meilleure chose que je puisse dire serait venez voir par vous même !

Peux-tu nous dire quelques mots te concernant et depuis quand pratiques tu ce sport ?

Je fais du sport depuis que je suis toute petite. J'ai testé pas mal de choses, sans jamais accrocher. A 9 ans je suis montée sur des patins de short-track et depuis je n'ai jamais raccroché.

A côté de tout ça j'ai pas mal de hobbies, je suis super curieuse, j'adore tester de nouvelles choses. Un jour ça sera couture, peinture le lendemain écriture etc. Malgré tout j'ai quelques passions qui restent : impossible de me trouver sans un livre à la main, grande pratiquante et fan de théâtre, et en toute objectivité, je fais des gâteaux incroyables.

Est-ce que la situation sanitaire a impacté la pratique de ton sport et comment te prépares-tu pour ces Jeux en cette période ?

Personnellement la situation sanitaire m'a plus impactée au niveau psychologique qu'autre chose. On a eu l'avantage d'avoir des dérogations, des structures qui continuaient d'être ouvertes, donc pas vraiment de chamboulements dans nos habitudes. Évidemment le contexte particulier va être terriblement présent lors de ces jeux et on nous a déjà un peu dressé le tableau de ce qui nous attend, alors je le sais, je me suis préparé pour que ça m'impacte au moins, je prends les mesures nécessaires et surtout je fais attention. Je serais déçu de ne pas pouvoir vivre cette expérience à cause d'un test positif.

Quel est ton objectif pour les Jeux de Pékin 2022 ?

Je n'aime pas particulièrement me fixer d'objectif, c'est toujours une question difficile bizarrement. Une chose est sûre, quand je monte sur la glace j'ai toujours envie de gagner ma course et de donner le meilleure de moi-même, alors je me concentre sur ça, le reste suivra.

Comment gères-tu le petit mois qui te sépare des JO ?

L'attente est longue ! Outre la préparation physique, j'axe beaucoup sur la préparation mentale pour justement gérer ce stress qui grimpe en flèche puisqu'on patiente. Je parle de stress mais c'est honnêtement plutôt un plein d'émotions différentes. Positive surtout malgré tout. C'est un peu comme le premier jour d'école quand on est plus petit. On l'attend tellement avec impatience que l'on ne dort pas de la nuit.

Le moment le plus intense que tu as vécu en regardant les Jeux ?

Le choix est difficile ! Les moments magiques aux Jeux se comptent par millier, rien qu'au Jeux de Tokyo par exemple. La demi de Basket de l'équipe de France masculine m'a tenu en haleine. Mais il y en a tellement d'autres, et pas nécessairement conclus par des médailles, tant mieux même, parce que c'est un peu ça la magie du sport aussi.