L'interview Objectif J.O : Alizée Baron, membre de l’équipe de France de Skicross lors des Jeux Olympiques de Pékin 2022

Bonjour Alizée, tout d’abord félicitation pour cette sélection ! Quand as-tu appris cette formidable nouvelle ?

Bonjour et merci :)

J’ai appris ma sélection le 19 Janvier dernier lors de la publication officielle. C’est toujours un moment particulier de voir son nom dans cette liste.

Ta participation, un objectif ou un rêve ?

Les deux ! Un objectif que je me suis fixée il y a 4 ans, au lendemain des Jeux de Pyeongchang. Un rêve d’enfant et d’athlète car les Jeux Olympiques sont un événement incroyable.

Peux-tu rapidement nous présenter ta discipline.

Je pratique le Skicross. C’est une discipline qui est olympique depuis 2010. Elle se décompose de la façon suivante : il y a une phase qualificative où nous nous élançons seule dans un parcours où nous retrouvons des sauts, des virages inclinés et autres sortes de modules. Cette manche détermine le tableau finale où 32 skieuses sont retenues.

Ensuite nous avons les phases finales : nous nous affrontons 4 par 4. Les 2 premières de chaque run sont retenues pour le run suivant jusqu’à la grande finale.

Peux-tu nous dire quelques mots te concernant et depuis quand pratiques tu ce sport ?

Je suis originaire des Hautes Alpes, j’ai grandi dans la station d'Orcières Merlette. J’ai commencé le ski très jeune, à l’âge de 2 ans et demi. J’ai suivi un cursus standard en rejoignant le ski club de la station à 6 ans en tant que skieuse alpin. J’ai évolué sur des courses départementales, régionales puis nationales avant de me tourner vers le Skicross à l’âge de 17 ans.

J’ai intégré l’Equipe de France en 2012 et j’évolue sur le circuit Coupe du Monde.

Est-ce que la situation sanitaire a impacté la pratique de ton sport et comment te prépares-tu pour ces Jeux en cette période ?

Par chance, non. Malgré les nombreuses contraintes et imprévus, nos compétions ont toujours été maintenues depuis 2 ans.

Nous avons eu la chance de faire une étape de Coupe du Monde fin Novembre sur le site Olympique dans les mesures sanitaires prévues pour cette olympiade. C’était relativement déroutant au premier abord et je suis contente de les avoirs vécu en amont. Aujourd’hui je suis concentrée sur ma compétition et je peux faire abstraction du reste. Bien évidemment, je suis très précautionneuse sur les mesures sanitaires afin d’éviter toute contamination.

Quel est ton objectif pour les Jeux de Pékin 2022 ?

Pour ces Jeux de Pékin je vise une médaille. Riche de mes 2 expériences olympiques (2014 & 2018), j’espère mettre tout bout à bout pour performer le jour J.

Comment gères-tu le petit mois qui te sépare des JO ?

Je gère l’attente de la même façon qu’une compétition normale et avec la même routine. Je continue de me préparer physiquement lorsque je ne suis pas sur les skis. En revanche, je m’isole le plus possible en dehors pour éviter une contamination…

Les Jeux ont déjà commencé, je sens l’adrénaline monter petit à petit et je suis vraiment excitée à l’idée de partir.

Le moment le plus intense que tu as vécu en regardant les Jeux ?

En tant que fan de sport, il est compliqué de n'en choisir qu’un seul. Je pense à la victoire de Pierre Vaultier sur les Jeux Olympiques de Sochi en 2014. C’était quelques jours avant mon épreuve et j’avais pu aller voir la course sur place. Il était blessé et il était probablement le seul à croire que c’était possible mais il l’a fait ! C’était fou !

Personnellement ça va être ta 3ième participation aux Jeux olympiques. Quels enseignements en tirer ?

J’ai vécu mes deux précédentes olympiades de manière différente. En 2014 j’étais très jeune, je me suis fait complètement avaler par l’enjeu et la pression mais j’ai vécu pleinement l’événement… En revanche, je suis arrivée avec beaucoup plus de détermination en 2018 et en me « blindant » au maximum sur ce qui m’avait fait défaut à Sochi. J’ai réussi à skier à mon meilleur niveau et décrocher une 5ème place.

Pour Beijing, j’espère arriver à mettre les mêmes intentions et réussir à atteindre mon objectif de médaille.