L'interview "La voix des sports" : Yon Ecenarro, journaliste, animateur et consultant football

Pouvez-vous vous présenter.

Bonjour, Yon Ecenarro, 44 ans. Je suis freelance dans les médias Football.

 

Quand avez-vous su que vous vouliez être journaliste sportif ?

Depuis tout petit, même si mon parcours de vie ne m’y a amené que très tard finalement.

 

Quel est votre parcours ?

J’ai un BAC+3 dans le domaine du commerce et du marketing. J’ai bossé pendant plus de 22 ans au sein d’une grande multinationale. En 2013 j’ai créé mon compte Twitter, pour échanger sur le foot et les Girondins, mon club de cœur et petit à petit, mon compte a commencé à grossir. De fil en aiguille, j’ai effectué plusieurs piges à droite et à gauche pour différents médias autour du foot à partir de 2016 et finalement j’ai décidé de me lancer à 100% dans le grand bain, en 2021, à 43 ans. Pour ne pas avoir de regrets et vivre à fond l’aventure : si ça marche tant mieux, sinon tant pis, j’aurais pris le risque et essayé. Et je repartirai d’où je viens 😊

 

As-tu un modèle professionnel ?

Pas de modèle en particulier. J’aime les gens qui ne trichent pas avec l’émotion et qui analysent le foot/sport simplement, avec le cœur et évidemment de l’esprit, mais pas en suivant la tendance. Ça arrive de dire des bêtises sous le coup de l’émotion, de s’enflammer un peu, mais savoir reconnaître qu’on s’est trompé quand on vous le fait remarquer ou bien plus tard à froid quand on s’en est rendu compte, c’est bien, et on peut passer à autre chose. Et j’ai beaucoup de mal aussi avec les avis définitifs, à l’instant T, sur tel ou tel sportif. L’échec fait partie aussi du sport et il y a tellement de paramètres qui rentrent en jeu (mental, entourage, état physique/psychologique, etc…). Après je viens du monde de Twitter, ou le troll et le chambrage sont de mise, je fais la part des choses. Je parle de ceux qui jugent réellement l’ensemble d’une carrière d’un sportif sur un match, une compétition ou une saison.

 

Quel sport pratiquez-vous étant jeune ?

J’ai pratiqué le Football, le Karaté, le Rugby et la Natation en étant licencié. Après j’ai toujours été hyper actif niveau sports, je pratiquais régulièrement également le Ski, le Bodyboard, le Tennis, le Basket et la Pelote Basque. Je suis originaire d’Hendaye au Pays-Basque, ce qui offre beaucoup de choix pour pratiquer diverses disciplines.

 

Et maintenant ?

Je cours en moyenne 5 fois par semaine (entre 10 et 12 Kms à chaque fois) et j’aime bien marcher en montagne aussi. Je nage aussi de temps en temps. J’évite les sports à appuis rapides ou avec changements de direction brusques en raison de mes genoux multi opérés notamment. Prochain objectif : me mettre au vélo.

C’est quoi 24 heures avec Yon Ecenarro ?

Une journée classique avec émission de radio, hors jour de match des Girondins (où j’anime à la radio la tranche de 2h30-3h00 autour du match en le commentant également) :

 

7h15 : réveil douche, café au lait + jus de fruits.

8h00 à 8h45 : j’amène les enfants à l’école

9h00 à 11h : sport

11h00 à 12h30 : douche + revue de presse

12h30-13h30 : déjeuner

13h30 – 16h30 : prépa émissions/contenu radio ou autres + réunions/rdv pro

16h30-18h00 : logistique familiale (récupérer les enfants à l’école, goûter, devoirs, etc…)

18h00-19h30 : prépa + émission radio

19h30-20h30 : dîner

20h30-1h30 : Du sport à la TV et/ou Netflix, revue de presse et réécoute émission du jour (oui je réécoute systématiquement mes émissions, non pas par narcissisme, mais par souci de faire une auto-critique et corriger le tir si besoin pour l’émission suivante).

 

Un surnom ?

Nando.

 

Une devise ?

J’aime bien deux dictons basques :

1/ « De ce que tu sais dis en peu, de ce que tu ne sais pas ne dis rien »

2/ « Hitza hitz » qui veut dire en français « Une (la) parole est une (la) parole »

 

Un sport.

Le Football.

 

Une date.

Le 1er octobre 1881 : création de la Société de gymnastique et de tir des Girondins, club omnisports à l’origine des Girondins de Bordeaux.

 

Un événement.

24 avril 1985 : Bordeaux-Juventus, ½ finale de C1. Giresse, Tigana, Lacombe, Battiston, Muller, Platini, Boniek, Rossi, Tardelli et Scirea entre autres sur la pelouse. Mon premier match à Lescure dans un stade archi-comble (voir plus mdr) et chauffé à blanc.

 

Un sportif.

Diego Maradona, pour le footballeur qu’il était : magique, génial, amoureux du ballon. Pour la passion qu’il suscitait, porte étendard d’une nation de Football et pour les émotions qu’il nous a données tout au long de sa carrière de joueur.

Après, niveau hygiène de vie pour un sportif, y’a beaucoup mieux, on est d’accord haha.

 

Une sportive.

J’en ai trois qui me viennent à l’esprit, impossible de les départager : Jeannie Longo (cyclisme), Marie-José Perec (athlétisme) et Martina Navratilova (tennis). Trois immenses championnes, chacune dans sa discipline.

Dans un sport collectif, dans quelle équipe auriez-vous aimé jouer ?

Ma carrière rêvée si j’avais eu l’âge et les capacités :

- Girondins de Bordeaux d’Aimé Jacquet de 1984 à 1988

- FC Barcelone de Johann Cruyff de 1988 à 1995

- 1995-2002 retour aux Girondins

- 2002-2003 : je finis par une saison au Pays Basque, sous les couleurs de la Real Sociedad de Raynald Denoueix

- International en EDF de 1996 à 2000 tant qu’à faire.

Et là, je me réveille…

 

Ce que vous préférez dans le sport ?

Le dépassement de soi, sentir la progression au fil des entraînements et la vie de groupe (en sports collectifs)

 

Un synonyme pour "sport".

Ecole de la vie.

 

Votre meilleur souvenir.

Au stade, c’est la victoire 3-0 face à l’AC Milan en ¼ de finale retour de la coupe UEFA 1995/96. J’étais dans le Virage Sud, l’atmosphère était à la fois électrique et euphorisante, j’avais 18 ans.

Devant ma TV, je dirais l’épopée de l’Equipe de France à la CDM 1998. J’ai pu assister à 3 matches de poules à Bordeaux, mais j’ai vécu l’ensemble des matches de l’Equipe de France, chez moi, à Hendaye, dans un grand bar du quartier de la plage. Chaque retransmission des matches de poules on était environ 150 à l’intérieur, puis pour les phases finales entre 250/300 (4 écrans ont été installés). Les bières tombaient de tous les côtés, les gens criaient, chantaient, vivaient quoi… J’avais 20 ans, j’ai rarement autant fait la fête consécutivement en si peu de temps. Au soir du 12 juillet, je n’avais plus un radis pour le reste de l’été, mais j’étais heureux !

 

Votre pire souvenir ?

La défaite de l’Equipe de France de foot face à la Bulgarie le 17 novembre 1993. Synonyme de non-qualification pour la CDM 1994 aux USA. Ce but de Kostadinov qui nous poignarde dans les ultimes secondes du match, terrible… J’avais 15 ans, je regardais ce match seul dans ma chambre et j’ai pleuré. Il m’aura fallu plusieurs jours pour m’en remettre.

Le/la sportif/ve que vous rêveriez d'interviewer ?

Personne en particulier. Quelle que soit la discipline, les sportifs(ves) de haut-niveau ont pour la plupart un parcours de vie intéressant, des anecdotes au vu des choix ou sacrifices qu’ils ont fait généralement pour parvenir au sommet. J’adore échanger sur le « tournant », la rencontre, le petit coup de pouce du destin parfois, qui fait qu’ils y soient arrivés eux, et pas d’autres. 

Avec quel sportif/ve partiriez-vous en vacances ?

Pour des vacances sur la thématique du sport, Bixente Lizarazu, sans le moindre doute. Bon c’est sûr, je peux oublier le farniente et la glandouille, ce n’est pas le genre de la maison. C’est un amoureux de la nature, du dépassement de soi, addict au sport. Mais il aime également les plaisirs simples de la vie : échanger et boire un coup autour d’un bon repas sans chichis (tant qu’on a éliminé au moins au préalable le nombre de calories du dit repas après une activité sportive, il ne faut pas déconner non plus haha).

 

La question que vous auriez aimé que je vous pose ?

Les castors lapons sont-ils hermaphrodites ?  (vous avez la réf mdr ?)

Yon, le mot de la fin ?

Merci pour l’intérêt en tout cas. Toujours un plaisir d’échanger. On va souhaiter à mes Girondins de retrouver rapidement la place qu’ils méritent sur l’échiquier du football hexagonal, de retrouver leur identité en se recentrant un peu plus sur le Football, sur la formation justement plutôt que sur le Football Business. Le cordon ombilical avec sa région a été coupé depuis quelques années, le salut passera par là aussi selon moi. Et il sera possible, dans un second temps, de faire peut-être du business, mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs. « Marine et Blanc un jour, Marine et Blanc toujours, Allez, Bordeaux ! »

Site Internet

https://www.francebleu.fr/les-equipes/jon-ecenarro

 

Réseaux Sociaux 

 

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Allez les Françaises, Allez les Français – Juin 2022

Photos mises en ligne avec l’accord de Yon Ecenarro

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Olivier Marone